À travers les discussions familiales, à pied en allant voir les vaches ou le soir autour d’un repas chaud, j’ai essayé de réunir les mémoires de la terre où j’ai grandi. À l’aube d’une passation de la ferme vers de nouvelles mains, je me suis demandé comment cet instant charnière était aussi le moment de la transmission des récits qui peuplent le paysage. Un lien profond et une connaissance accrue de ce territoire se sont tissés dans la famille au fil de trente années de cohabitation avec le vivant. En replongeant dans ces souvenirs, j’ai assemblé un ensemble de micro-histoires racontant cette relation intime dans l’univers vif et fragile d’un monde paysan en pleine transformation.

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